ACTU: Littérature, musique, expo…Cette semaine,on vous dit tout !
Lire, oui! mais quoi ?
Marie Darah – “ Sous le noir du tarmac”

Si vous vous demandez où vous avez déjà entendu son nom, ne cherchez plus, cet.te artiste montante pluridisciplinaire ( écriture, chant, théâtre, slam, musique, danse,…) a remporté en 2021 le championnat d’Europe de Slam, ce qui lui a valu une couverture médiatique plus que méritée. Loin de rester inactiv.e, Marie Darah nous revient avec son deuxième opus, “Sous le noir du tarmac”, recueil un peu plus intime, un peu plus profond que son premier ouvrage “ Depuis que tu n’as pas tiré”.

L’auteur.e nous délivre sans détours “32 ans de fractures en un an d’écriture…il s’agit de ce que j’ai écrit depuis un an racontant tout ce qui m’est arrivé.e dans la vie dans un format slam ou format plus court de poèmes. Déconstruire pour reconstruire une meilleure société, en lien avec le patriarcat.”
Afrofunk vous avez dit !
Cosmogony by Bantunani

Auteur-compositeur-interprète mais aussi producteur et réalisateur. Bantunani est désormais basé entre Paris, Kinshasa et Casablanca. Sa carrière musicale débute il y a 18 ans de cela et depuis, rien ne semble arrêter cet amoureux des lettres et du groove.
C’est à l’occasion d’un showcase privé donné le temps d’un week-end dans notre belle capitale que Bantunani a dévoilé au public présent quelques titres de son 13ème opus ! “COSMOGONY”, album savamment concocté avec pour fil conducteur le groove, ce battement de cœur qui rappelle le pouvoir de la musique.
Et lorsque Bantunani nous définit la Cosmogonie comme “ la possibilité d’une autre vie, d’un autre ordre plus cosmique et immatériel que seule la musique ou l’art peuvent nous montrer”. L’album prend tout son sens. Les productions aux sonorités éclectiques vous entraînent dans des univers électro-disco, west coast, groovy,… Bantunani nous offre un véritable voyage composé de milles rencontres. Ses titres porteurs de sens questionnent sur des thèmes de société tels que le monde virtuel ou encore des thèmes intemporels tels que les mystères de l’amour… Bantunani utilise son art, sa passion pour la musique et les lettres afin de défendre le rêve commun de l’humanité, celui de la liberté.
Nous n’avons pas pu résister à en savoir davantage sur cet artiste définitivement humaniste !
Qu’est -ce que ce 13ème opus signifie pour vous ?
Ce dernier et 13ème album est sans doute le plus important pour ma carrière et pour la musique que je défends. Le monde actuel porte plus d’attention au “one shot” d’un single plutôt qu’à un album, au coup d’éclat plutôt qu’au coup artistique…Cosmogony est un partage littéraire, historique et introspectif. Chaque album est l’occasion ultime de rencontrer le monde ancien et nouveau,de partir en quête de vérité, d’interroger mon art et quelque part, de m’interroger.
D’où provient cette passion pour le groove et les sonorités du monde ?
Est-ce une passion pour le groove ou juste l’expression profonde de ma nature ( rires). C’est tout simplement l’histoire d’un immigré qui a trouvé dans la musique le meilleur langage d’intégration ou du moins un vecteur de sociabilisation.J’aime parcourir le monde, entendre des langues nouvelles, goûter des plats lointains et observer la culture de l’autre. C’est ainsi que l’inspiration me vient. Un lien étroit se fait entre la composition d’une chanson et la cuisine, les ingrédients deviennent instruments. Cosmogony chante le monde, l’énergie positive que chacun possède…ma Cosmogony est généreuse.
On éprouve quoi lorsque l’on achève son album?
…Je ressens toujours un sentiment d’insatisfaction, un goût d’inachevé face à une œuvre. Cette frustration s’explique par le souhait d’inscrire mes albums dans un grand tableau discographique et de ne pas me limiter à “juste” sortir un album. Je ne vis que pour la composition et grâce à la technologie, les opportunités de créativité sont infinies pour un artiste et encore plus pour un geek comme moi qui a un goût prononcé pour la recherche musicale, le mixage et surtout la quête du groove absolu. Alors une fois la mise en vie d’un morceau, je suis un peu comme un père qui se sent orphelin parce que son fils devient majeur.

Après 18 ans de carrière, prêtez-vous encore attention aux critiques ?
La critique est nécessaire à l’art, il faut s’y confronter sans aucun nombrilisme. Je ne cherche pas la gloire mais la diffusion massive de cet afrofunk auprès de nouvelles oreilles.
La musique comme tout art est un long chemin semé d’apprentissages. Plus que jamais, la mission du chanteur est lourde, la fenêtre des rêves se referme doucement, les gens veulent de l’instant, du maintenant ! Le système médiatico- culturel a favorisé l’existence d’un star système monotone et fermé où l’entrenouisme règne sans critique objective. Y aura-t-il encore des légendes ? Je ne le pense pas, juste des instants de lumière, des petits moments de succès derrière quelques buzz artificiels véhiculés par les réseaux sociaux qui sont hélas devenus les baromètres de la création des artistes. Selon moi, on se trouve pour moi dans le règne de la médiocrité, du top 40, de ceux qui prétendent savoir…
Vous questionnez la France et son espace francophone. Un peu à la “je t’aime moi non plus”. Selon vous, comment renouer avec cette francophonie ?
C’est un constat, où est passée la francophonie ? Celle des peuples et des échanges…culturels. Durant mes deux années au Congo (RDC) riches en expérience, j’ai pu constater le désir de France et de francophonie que portait la jeunesse congolaise sans pour autant désirer un retour de la France). Pourtant, faute de ne pas avoir su entendre la voix des francophones africains, la France s’efface face à d’autres nations.
Le Congo est le plus grand pays francophone du monde donc en ce sens, il faudrait repenser la collaboration entre les pays francophones autour de la France comme la Grande-Bretagne l’a fait avec le Commonwealth. Mon titre “Little Prince” répond à cette polémique. J’y explique qu’il n’y aura plus de prophète pour sauver l’Afrique. Il faut nous réinventer, défier le monde moderne, faire du panafricanisme une réalité et une source de richesse. Je parle également d’une jeunesse afropolitaine à l’assaut du monde, une jeunesse guérie des blessures du passé résolument tournée vers le futur. Pour ce faire, le français comme d’autres langues internationales au côté de nos langues africaines peut être une force. Les musiciens ont alors une responsabilité immense dans cette révolution afropolitaine grâce à laquelle l’artiste porte un message, une éthique morale.
Cosmogony, disponible sur toutes les plateformes de téléchargement
“Odyssée”

Si l’on vous dit “ Take me coco”, “ Bandy Bandy” , “Yelling Away” le nom de Marie Daulne aka Zap Mama devrait très certainement vous venir à l’esprit ! Artiste nominée aux Grammy, ayant dominé les Billboard charts américains en 1994, pilier du circuit musical depuis plus de 25 ans avec 8 albums à son actif, elle compte également des collaborations avec des artistes de renommée mondiale comme Erykah Badu, Common, the Roots, Will I AM…
C’est avec “Odyssée”, son 9ème album que Marie Daulne au timbre vocal reconnaissable entre mille signe son grand retour. Composé de 13 chants qui pourraient vous faire penser à des poèmes auxquels des rythmes ensoleillés et chaloupés auraient été rajoutés, l’album se veut dynamique, entraînant à l’image de son dernier single Pazàpa. Côté paroles, l’artiste aura pu compter sur l’aide de son frère Jean-Louis Daulne et Salvatore Adamo pour nous délivrer pour la première fois un album entièrement francophone. Comme un souhait de l’artiste à revenir à ses racines après dix ans de vie à New-York. L“Odysséé” de Marie Daulne nous fait naviguer entre ses différentes couleurs de voix et nous démontre à nouveau sa maîtrise de la polyphonie vocale. Voyage où cohabite, coexiste sa culture belgo-congolaise !
Freddy Massamba @ “Keriko”

Sur le devant de la scène depuis plus de quinze ans, on regrette de ne pas entendre cet artiste talentueux plus souvent. Comprenez notre étonnement, Freddy Massamba est considéré par ses pairs comme une grande voix de l’Afro soul, ex-étoile des Tambours de Brazza, kora Awards 2012 à Abidjan dans la catégorie meilleure artiste masuclin Afrique centrale, collaborations avec des artistes tels que Didier Awadi, Zap Mama,etc… Ce 7 octobre 2022, trois jours après sa date anniversaire, Freddy Massamba nous propose son nouveau single “ Keriko”, titre extrait de son prochain album. Les amateurs de sons soul, hip-hop et rumba congolaise ne seront pas déçus. Quant à la sortie officielle de son album, tout vient à point à qui sait attendre mais il se murmure que les auditeurs seront agréablement surpris.
On regarde quoi sur Netflix ?
“Seuls les innocents n’ont pas d’alibi” – “Appunti di un venditore di donne” d’après le roman de Giorgio Faletti.

Le film se déroule en 1978, au moment de l’enlèvement du dirigeant démocrate-chrétien Aldo Moro. Le personnage principal, Bravo, voyou ambitieux au physique avantageux, écume chaque nuit en loup solitaire tout ce que le Milan de la fin des années 1970 compte de lieux illégaux, autant pour y prendre du bon temps que pour y faire prospérer ses affaires. Son créneau, le commerce des femmes. On se retrouve très vite intrigué par les personnages peu recommandables de ce thriller policier. Le réalisme de l’histoire nous tient en haleine et nous surprend jusqu’à la fin. Tout simplement captivant.
Et si on prenait le temps de s’occuper de soi…
E-commerce @Japade&Co
“From nature to your body”



L’achat en ligne semble être entré dans la normalité et ce ne sont pas les deux années de pandémie de Covid-19 qui viendront contredire ce mode d’achat.
Créée en 2018 et basée à Bruxelles, Japade&Co s’est spécialisée dans la vente en ligne de produits africains. Persuadée que l’agriculture est le levier de la transformation de l’économie africaine, la plate-forme collabore actuellement avec le Ghana, le Sénégal et le Maoroc. Japade&co s’est également fixée pour mission de donner une nouvelle identité aux produits africains afin d’ouvrir l’Afrique au monde, faire découvrir et rendre accessible la richesse africaine en matière de soins et d’accessoires. Un petit tour sur leur compte Instagram ainsi que sur leur site internet vous fera très rapidement comprendre l’univers de Japade&co ! De très belles idées cadeaux en perspectives et oui, la fin de l’année approche…
Expo en vue…
Kinshasa (N)tonga: entre futur et poussière

Kinshasa, métropole de 17 millions d’habitants, une des plaques tournantes du commerce mondial s’est construite par couches successives le long du fleuve à partir de l’an 500. La ville moderne s’est développée dès 1881 avec la colonisation belge qui impose des plans d’urbanisme d’envergure. Le décor est planté.
Réalisé dans le cadre de Living traces ( projet passerelle entre Kinshasa et Bruxelles, autour de diverses propositions artistiques pluridisciplinaires) l’expo Kinshasa Ntonga offre un regard intime sur la capitale congolaise, son patrimoine et ses perspectives d’avenir. Photos d’archives, œuvres originales,…
Accessible jusqu’au 20 novembre 2022 – Kanak – Centre Pompidou -k1 ( lieu temporaire), avenue du port,1 à 1000 Bruxelles. Entrée libre.
https://kanal.brussels/fr/evenements/exposition/kinshasa-ntonga-3