Still standing for culture
…Mais pourquoi percevoir la culture comme essentielle ? La culture représente un langage universel, elle permet d’exprimer des émotions, de transmettre des messages. La culture renforce le lien social grâce à l’échange et le partage. Elle tente sans cesse de se réinventer, offrant ainsi aux citoyens des loisirs culturels le plus adaptés possibles. Elle œuvre également à une justice sociale.

Cela fait à présent une année que la population s’est vue contrainte de changer ses habitudes, continuant à vivre et pour certains à survivre au rythme des mesures imposées par le gouvernement afin de ralentir la propagation du virus COVID19. Depuis une année, les secteurs considérés comme non essentiels ont dû faire preuve de ténacité, de créativité afin de parvenir à garder la tête hors de l’eau. Toutefois, force est de constater, que tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne et certains, comme celui de la culture, semble être le grand oublié de cette crise sanitaire, contraint à la débrouillardise. Avec un pourcentage de 77% d’événements annulés ou reportés au courant de 2020, l’invisibilité criante donnée à la culture pose question.

Le milieu artistique s’est sans cesse battu afin de se professionnaliser, se défaire de certains stéréotypes négatifs liés à la profession ( fainéant, marginal, rêveur,…). Il lutte pour préserver son travail et sa sécurité ( absence de statut spécifiques pour les artistes) et lutte également face à la compétition en augmentation perpétuelle, due entre autres, à la taille du marché belge, à l’arrivée d’internet , aux restrictions budgétaires déjà présentes pour ce milieu,… Vivre de sa passion, en générer des revenus suffisants et constants est encore loin d’être quelque chose d’acquis pour certains artistes pourtant reconnus dans leur milieu. Bon nombre combinent leur activité principale à un autre métier leur permettant ainsi de faire face aux dépenses dites “alimentaires”.
…Liberté de créer, jouer, imaginer, danser! cela fait à présent une année que la population s’est vue contrainte de changer ses habitudes, continuant à vivre et pour certains à survivre au rythme des mesures imposées par le gouvernement afin de ralentir la propagation du virus.
Les conditions de travail des artistes étaient donc loin d’être idylliques. L’arrivée de la pandémie ayant entraîné l’arrêt quasi total de ce secteur n’a fait qu’agrandir le fossé des inégalités sociales entraînant certains artistes dans une précarité sociale. Afin de mieux comprendre les revendications de ce domaine d’activité, peut-être devrions-nous tout d’abord commencer par nous demander pourquoi la culture devrait-elle être perçue comme essentielle ? Pourquoi vouloir maintenir ce secteur ouvert ?
…Mais pourquoi percevoir la culture comme essentielle ?
La culture représente un langage universel, elle permet d’exprimer des émotions, de transmettre des messages. La culture renforce le lien social grâce à l’échange et le partage. Elle tente sans cesse de se réinventer, offrant ainsi aux citoyens des loisirs culturels le plus adaptés possibles. Elle œuvre également à une justice sociale.
Ce secteur est un véritable créateur de richesses humaines à titre d’exemple, la transformation de la place des Palais en une scène de spectacle, et au moment des concerts, rassembler des citoyens qui partagent un bonheur commun sans parfois même se connaître. L’organisation de parcours contés, parcours d’artistes ou encore parcours des lumières visant à offrir des moments de découverte, de convivialité, de vivre ensemble. Mettre à disposition des locaux permettant l’organisation d’activités socio-culturelles, des animations inter-générationnelles,…La culture dénonce les injustices, questionne notre société mais amène également une multitude de retombées positives: création d’emplois,
intégration inclusive de personnes dans la société, revitalisation des quartiers, accès aux savoirs,…Quant à sa plus-value économique, celle-ci n’est pas à minimiser, loin d’être négligeable, “son poids économique: 5% du PIB, 3e employeur européen et 250.000 travailleurs en Belgique”. ( ref : l’Echo/article 18/09/2020 – “que pèse vraiment la culture dans l’économie).
Cette liste d’exemples loin d’être exhaustive aura ainsi pu vous démontrer l’importance et l’impact apportés par la culture pour notre société. A ce jour, les perspectives de réouverture du secteur restent encore très hypothétiques. Malgré les pistes de solutions proposées par le secteur lui-même, telles que sa propre chronologie de reprise avec un premier démarrage au 15 avril, il ne nous reste qu’à espérer qu’il n’y aura aucun report de date. En attendant la reprise des activités culturelles, voici en piqûre de rappel 5 propositions accessibles à tout un chacun afin de soutenir et continuer à promouvoir le secteur.
1° Participer aux initiatives en ligne tels que les “lives de salon”, les visites de musées virtuels, les productions mise en ligne,… vous donnerez ainsi la possibilité aux artistes de continuer à exister, aux œuvres de rencontrer un public.
2°Gardez vos places de concert et autres spectacles sans demander le remboursement. Les aides attribuées actuellement sont malheureusement insuffisantes et ne viendront pas combler le déficit créé.
3°Privilégier les commerces locaux pour vos achats de livres, vinyles, jeux vidéos,…
4°Favoriser les plateformes musicales via lesquelles les artistes touchent des droits d’auteurs.
5°Financer des projets sur les plateformes participatives.
La culture aura été piétinée jusqu’au bout. Carte blanche : ceci n’est pas une réouverture. #stillstandingforculture https://t.co/e1T5yCxlt4